
Les Précautions
Tout d'abord, lors de la descente, pour rétablir l’équilibre entre les niveaux de pressions de votre organisme et de votre environnement, vous devrez effectuer la manœuvre de Valsalva.
La manoeuvre de Vasalva consiste à souffler tout en tenant votre nez pincé et votre bouche fermée, ce qui produit alors une augmentation de la pression dans le thorax mais également dans l'oreille moyenne. Cette technique permet d'équilibrer la pression entre l'oreille externe et moyenne. Lors de la descente, la membrane tympanique se déforme (voir expérience), et afin de la repositioner à son état initial, on effectue la manoeuvre de Vasalva.
De plus lors de la remontée place à la manœuvre de Toynbee.
Elle a pour but de ré-équilibrer les pressions entre l'oreille externe et l'oreille moyenne. Vous devrez là encore vous pincer le nez mais en déglutissant cette fois.
Oreille externe oreille interne
1.Pavillon 2.Conduit auditif externe 3.Membrane tympanique 4.Marteau 5.Attique 6.enclume
Afin d'éviter la narcose, provoquant une légère euphorie pouvant faire oublier au plongeur les règles de sécurité et ayant lieu, principalement, après 30 mètres de profondeur, il suffira de remonter de quelques mètres et attendre que les effets se dissipent. De nos jours, il est également possible d'effectuer des mélanges de gaz, qui sont moins propices à favoriser l'ivresse des profondeurs, encore appelé "effet Martini". En effet il existe le trimix, " Tri" pour trois et "mix" pour mélange. Le trimix est un mélange de trois gaz : l'hélium, l'azote et bien sûr l'oxygène. L’hélium est un gaz dit « léger » et est 100 fois moins narcotique que l’azote.
Le mélange trimix permet ainsi de réduire les risques d’essoufflement et de reculer le seuil de profondeur limité par le risque de narcose. Il est donc utlisé par des professionnels lors de plongée à grande profondeur et nécessite une formation spécifique.
Il existe également le nitrox, ce terme provient de la compression des noms anglais des deux gaz qui composent le mélange: NITRogene et OXygen . Pour simplifier, on retient que l’air que l’on respire contient 21% d’oxygène et 79% d’azote. Le Nitrox est juste un mélange avec de l’oxygène et de l’azote en quantité variable. En diminuant le taux d'azote, et en augmentant ainsi le taux d'oxygène, le plongueur diminue ainsi le risque d'apparition des effets narcotiques. Le plongeur peut donc rester plus longtemps dans l'eau, cependant le plongeur Nitrox doit impérativement respecter une profondeur limite. Cette limite est due à la toxicité de l’oxygène. En effet, comme dit précédemment, une pression partielle (Pp) d'oxygène supérieure à 1,6 bar peut être mortelle. En surface, nous respirons 21 % d’O2 soit une pression partielle de 0,21 bar, c’est la normoxie.
Profondeur à ne pas dépasser avec du nitrox Formule pour déduire sa profondeur maximum
Comment doit-on l'interpréter ? Si je plonge avec un mélange à 30% d'oxygène et 70% d'azote et que je ne souhaite pas dépasser 1,4 bar de PPmaxO2, la limite étant de 1,6 bar, je ne dois pas dépasser 37 mètres. Et il est interdit de dépasser 43 mètres.
Information : Les plongeurs militaires utilisent du nitrox. En effet, afin de rester le plus longtemps possible sous l'eau, ils effectuent un mélange à 100% d'oxygène. Cependant, ils ne peuvent pas dépasser 6 mètres de profondeur.
Afin d'éviter les problèmes de décompression, il faudra respecter les paliers de décompression pour évacuer les minuscules bulles d'azote présentes dans le sang.
Un palier est un arrêt impératif, à une profondeur donnée et d'une durée déterminée par les tables de plongée.
Les tables de plongée ont pour but de fixer la durée des paliers à effectuer pour respecter les procédures de décompression adéquates.
On peut également se référer à la courbe de sécurité. Cette courbe associe différentes profondeurs à des temps de plongée nécessaires pour éviter un palier de décompression, sauf celui de sécurité.
Le palier de sécurité se situe à 3 mètres de la surface et le plongueur est censé y rester 3 minutes. Cependant ce palier n'est pas obligatoire et est très vivement critiqué par la communautée sous-marine.
Courbe de sécurité
exemple : Si un plongeur souhaite plonger à 40 mètres et ne pas effectuer un palier de décompression, il devra rester 5 minutes à 40 mètres et remonter ensuite.
Une partie du tableau MN90, servant à calculer les temps d'arrêt à chaque palier en fonction de profondeur
Comment ça marche ? Si un plongeur souhaite effectuer une plongée à 38 mètres de profondeur durant 35 minutes, il devra s'arrêter une première fois à 6 mètres durant 5 minutes puis à 3 mètres durant 33 minutes.
Afin d'éviter les différents barotraumatismes existants, comme la surpression pulmonaire, les oreilles, les sinus, les dents ou encore le placage de masque, il est très important de respecter certaines règles.
Pour ce qui est de la surpression pulmonaire, le plongeur doit obligatoirement ne jamais bloquer sa respiration, bien expirer lors de la remontée et contrôler sa vitesse de remontée, qui est de 15 mètres par minutes, voire 17 mètres.
Pour le barotraumatisme de l'oreille, il est conseillé au plongeur d'éviter de plonger quand il est enrhumé, de pratiquer une méthode d’équilibrage suffisamment tôt, de bien se rincer le nez, d'éviter les remontées multiples qui favorisent l’accumulation des sécrétions dans la trompe d’Eustache, de consulter un ORL ou encore de se rincer l’oreille à l’eau douce (surtout dans les mers chaudes).
Pour le barotraumatisme des sinus, il faut que le plongeur se mouche et se rince le nez avant la descente, qu'il ne plonge pas en cas de sinusite ou de rhume ou polypes.
Enfin pour éviter le placage de masque, il ne faut pas trop serrer la sangle du masque pour garder l’élasticité de la jupe du masque et permettre sa déformation pendant la descente. Le plongeur doit souffler régulièrement dans le masque pendant la descente afin d’équilibrer la pression entre l’intérieur et l’extérieur du masque, soit rétablir l’équipression .
Lorsque l'essoufflement se produit, il faut cesser tout effort et se forcer à expirer profondément.
Enfin de nombreuses astuces pourront vous aider lors d'une descente. En effet, il est fortement déconseillé de fumer (jusqu'à 12 h avant la plongée !) car cela amoindrit les capacités pulmonaires ainsi que de plonger fatigué.
En conclusion il très facile d'éviter les risques engendrés par la plongée si, bien sûr, on fait attention. Mais avant toute chose avant d’envisager votre baptême, consultez votre médecin et ne plongez jamais seul.







